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Portrait de Larème Debbah, autrice auto-éditée mue par une soif d’écrire (Librinova)

Ancienne cadre dans une société financière, Larème Debbah est une battante : lorsqu’on lui détecte une sclérose en plaques, l’écriture, sa passion depuis l’adolescence, devient son exutoire quotidien. En 2017, elle est contrainte d’abandonner son travail et décide alors de se consacrer à plein temps à l’écriture, inspirée par l’adversité, les drames, les deuils, les choix difficiles. Une fois son premier roman Une vie après l’autre terminé, elle choisit de l’auto-publier, comme un premier pas pour atteindre son rêve de devenir écrivaine.

Le succès est timide mais les retours enthousiastes des lecteurs la poussent à persévérer. Ce sont les trois tomes de la série Et si… qui l’installeront définitivement dans le paysage des auteurs auto-édités.

Cinq romans (dont deux ont intégré la troisième étoile de notre Programme Agent littéraire) et 10 000 lecteurs plus tard, l’équipe de Librinova est allée à sa rencontre :

Comment êtes-vous devenue autrice et depuis quand écrivez-vous ?

J’écris depuis mon adolescence. Mais j’ai osé franchir le cap en 2017, après avoir fait le deuil de ma profession que j’ai dû abandonner. En effet, je suis atteinte de sclérose en plaques et quoi de plus épanouissant que la lecture et l’écriture lorsque la maladie est omniprésente dans notre quotidien.

Quel mot vous définit le mieux ?

Il est très difficile de répondre à cette question… Je dirais que je suis une battante dans l’âme.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?  

Le quotidien, l’actualité, un article dans le journal, une balade en forêt… Mais par-dessus tout, la mer ! Je pense que cela se ressent dans mes romans. D’ailleurs, j’essaie de m’en détacher en me rapprochant plus des lieux boisés.

Quand et comment vous est venue l’idée d’écrire votre livre La Maison du bord de mer?

Aucune idée ! Mes idées s’entremêlent au fil du temps et patientent aussi bien dans des carnets que dans mon esprit. Ceci dit, souhaitant mettre en avant les soins palliatifs sans pour autant leur donner le premier rôle, j’ai longuement discuté avec une infirmière et j’ai également visité une unité de ce service spécifique et encore trop méconnu du grand public.

Couverture du livre

Avez-vous un prochain livre ou projet en tête ?

Des projets ? J’en ai beaucoup ! Mais je me limite à deux romans par an. Depuis La maison du bord de mer, deux ouvrages ont vu le jour : Polain et Après la tempête. J’ai décidé de changer de catégorie et de passer de tranche de vie à thriller. Pourquoi ? Juste par plaisir.

Quelle est votre relation avec les lecteurs ?

La relation avec mon lectorat est apparue petit à petit, au fil des romans. Je suis partie de rien, pas même les réseaux sociaux. Nous avons noué un lien fort qui m’encourage à poursuivre, à aller de l’avant, à conquérir d’autres lecteurs en changeant de genre. Cependant, ce changement de genre a été fait par plaisir, par envie et non afin d’agrandir la communauté qui me suit. Je pense aussi que j’ai toujours été présente pour eux, en toute simplicité. Ma façon de communiquer a aussi évolué, comme ma plume et heureusement. Ainsi, mes lecteurs peuvent aussi évoluer en même temps que moi, au même rythme, avec toujours autant de plaisir. Il y a aussi une notion que j’ai souhaité mettre grandement en avant, c’est la thérapie par l’écriture car, dans mon cas, l’écriture est bien plus qu’un plaisir. Je terminerai par dire que, sans eux, sans leurs présences, sans leurs messages, sans leurs encouragements, je ne serais pas là aujourd’hui. Et je leur en suis infiniment reconnaissante.

 

Portrait chinois

 

Si vous étiez un écrivain célèbre, vous seriez :

Non pas que je prétende écrire comme lui, mais celui dont j’apprécie beaucoup la plume, c’est Guillaume Musso.

Si vous étiez le personnage d’un roman, vous seriez :

Sincèrement ? Je n’en ai aucune idée !

Si vous écriviez vos mémoires, le titre en serait :

 « Ma vie en quelques mots »

Si vos livres étaient adaptés au cinéma, quel acteur voudriez-vous pour jouer le rôle de vos personnages ?

Guillaume Canet, Fabrice Luchini, Catherine Deneuve, Sophie Marceau…

Si vous organisiez un dîner exceptionnel, qui seraient vos invités idéaux ?

Barack Obama et son épouse, Guillaume Musso, Marc Levy, Frank Thilliez, Maxime Chattam, Agnès Ledig, Virginie Grimaldi, Joël Dicker et encore bien d’autres dans la même veine. Quel bonheur ce serait de pouvoir discuter avec eux de tout et de rien, juste pour le plaisir d’échanger.

Larème Debbah

Larème Debbah est née à Bruxelles en 1972 et vit actuellement dans la campagne tournaisienne. Pour elle, l’écriture est une échappatoire, un exutoire, une thérapie qui lui donne la force et l’envie de se battre contre la maladie, une sournoise qui pollue son quotidien… la sclérose en plaques. À ce jour, elle a 12 romans à son actif, des tranches de vie, des drames et des thrillers psychologiques.

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