Mon univers
Questions / Réponses
D'où vous est venue votre passion pour l'écriture ?
J’écris depuis mon adolescence.
Mais j’avoue avoir mis cette passion en stand-by lorsque je suis entrée dans la vie professionnelle et à la naissance de mes enfants, pour y revenir petit à petit il y a quelques années, sans pour autant souhaiter être éditée.
C’était une activité qui me permettait surtout de me détendre.
Comment êtes-vous devenu auteure ?
Au départ, c’était une passion et, en 2017, c’est devenu un réel exutoire qui m’aidait à oublier, le temps d’un instant, les symptômes de la sclérose en plaques.
Pourquoi vous être lancée dans l’autoédition ?
Au départ, je ne savais pas ce qu’était l’autoédition.
J’avais envoyé un manuscrit à plusieurs maisons d’édition qui avaient refusé de m’éditer. Mais l’une d’entre elles m’ayant suggéré de me diriger vers Librinova, je me suis dit « pourquoi pas ? ».
Et voici comment l’aventure a commencé.
Aujourd’hui, je travaille directement via KDP Amazon.
Où trouvez-vous vos idées de romans ?
Dans mon quotidien, lorsque je discute avec une amie, en croisant des personnes dans la rue, dans les informations, un peu partout et n’importe quand.
Ça me tombe dessus sans que je m’en rende réellement compte.
Ceci dit, dans le cadre de la trilogie Et si …, étant moi-même atteinte de sclérose en plaques depuis février 2008, je maîtrisais assez bien le sujet pour en faire profiter le lecteur.
Y a-t-il une part de vous dans vos récits ?
Oui, toujours, mais je ne vous dirai ni où ni quand, ni surtout quoi !
Je reviens sur la trilogie Et si …
Il est certain qu’il y a une grande part de moi et de ma vie dans ces romans-là, mais je ne suis pas Jeanne, l’héroïne.
Par contre ses symptômes, eux, je les connais bien.
Pareil pour les thrillers ! Mais existe-t-il une part d’ombre en moi ? Peut-être… ou pas… à vous de juger…
Quel est votre genre d’écriture de prédilection ?
J’apprécie beaucoup d’écrire des tranches de vie, des choses qui peuvent nous arriver à chacun. Personne n’est à l’abri des malheurs, même des pires coïncidences. C’est vrai que je me suis cantonnée à ce genre parce que je pars du principe que la vie n’est pas un long fleuve tranquille.
Ceci dit, j’avoue que je souhaiterais évoluer. Non pas que je pense avoir fait le tour du genre dans lequel j’ai écrit jusque-là, mais parce que j’apprécie les thrillers psychologiques.
Alors, je me suis lancé un défi : celui d’en écrire un pour l’automne 2020.
Et figurez-vous que je suis à mon troisième romans à suspense et d’autres sont en cours d’écriture !
Et je m’éclate, il n’y a pas d’autre terme.
De quel personnage vous rapprochez-vous le plus ?
Jeanne, bien entendu !
Et pas uniquement parce que nous avons une pathologie commune.
Avez-vous un rituel d’écriture ?
Non, pas du tout. J’écris en fonction de ce que me permet mon corps, en fonction des disponibilités qu’il me laisse.
J’ai arrêté de travailler depuis quelques années car je ne m’en sentais plus capable. Et afin de pouvoir aligner quelques lignes à la suite des autres, j’ai besoin de repos, de calme et de sérénité. Mes séances d’écriture ne dépassent jamais 20 minutes, mais j’en fais plusieurs par jour.
J’essaie de garder un rythme, mais cela n’est pas toujours facile.
Alors, je ne me force jamais, sous peine d’en payer le prix plus tard.
Par contre, j’aime travailler à mon bureau.
Concrètement, comment naissent vos romans ?
Dès que des idées pointent, je les note et je les garde jusqu’au jour où je les reprends pour les travailler.
Lorsque je décide de commencer un roman, j’établis une sorte d’organigramme avec mes personnages, leurs liens, leurs caractéristiques.
Ce plan n’est jamais figé et évolue avec l’état d’avancement du roman. Je ne vous dis pas dans quel état il se trouve lorsque je peux enfin écrire le mot FIN.
Ensuite, je le laisse décanter et, pendant ce temps-là, je commence une autre histoire. Je me fixe 2 romans par an. Au bout de quelques mois, je reprends le manuscrit et j’en fais une première relecture.
Il y en aura plusieurs avant que je ne décide de l’envoyer aux bêta-lecteurs, puis aux correcteurs. Entre temps, je communique mes souhaits à la graphiste, qui se charge de créer la couverture.
Qu’est-ce qui vous agace dans le métier d’auteur ?
Honnêtement, pas grand-chose.
Ou si, lorsqu’il reste des coquilles dans mes romans alors que je fais tous ce qu’il est possible de faire pour que le roman soit nickel !
À cause de la sclérose en plaques, j’ai perdu beaucoup de notions d’orthographe. Je me remets à jour en suivant des tuto mais ce n’est pas suffisant.
Alors, depuis mon second roman, je travaille avec plusieurs correcteurs pour un même livre.
Qu’est-ce qui a changé depuis que vous écrivez ?
Rien, juste que je suis plus épanouie.
Le fait de vivre et d’écrire au rythme de mon corps, au rythme de la sclérose en plaques, m’a permis de prendre pleinement conscience du mal qui ronge mon cerveau.
Malheureusement, je ne suis plus capable de travailler comme je le faisais avant. Mais grâce à l’écriture, je me rends compte que je sais quand même encore faire quelque chose de ma vie.
Et ça, ça n’a pas de prix. Le regard des gens a aussi un peu changé.
Personne ne savait que j’écrivais. Ils ont donc été très surpris.
Si on devait vous faire un compliment qui vous ferait réellement plaisir, lequel serait-ce ?
Savoir que mes personnages ont touché le lecteur au point qu’il soit à 100% en empathie avec eux. Ou qu’il soit toujours surpris par l’intrigue.
Et la cerise sur le gâteau, les messages privés ou les mails que je reçois dans lesquels les lecteurs me remercient pour le moment livresque passé en compagnie de mes romans.
Dans ces cas-là, je fonds littéralement.