Le bonheur, est-ce qu’il vous donne des ailes ?
Est-ce que vous y croyez au point de lui consacrer une grande partie de votre vie ?
Ou le laissez-vous de côté parce que vous n’y croyez pas, parce que vous trouvez l’idée trop arrogante pour qu’elle puisse vous aider au quotidien ?
C’est un vaste sujet sur lequel chacun d’entre nous a son avis propre. Si on en débattait, on ne serait pas d’accord, cela pourrait durer des heures, des jours même et chacun resterait sur sa position, pensant avoir raison et que personne ne serait capable de faire changer d’avis qui que ce soit.
C’est pour cette raison que j’avais envie de vous donner ma définition du bonheur.
Selon moi, le bonheur existe réellement, quel que soit le chemin de vie parcouru, quels que soient les drames qui nous ont frappé. Car le bonheur est un état d’esprit qui se forge à force d’envie de nous dépasser, de croire que nous sommes capables du meilleur, même si, au plus profond de nous, le pire existe aussi. À nous de faire en sorte que l’un sorte perdant de la bataille qui sera, je ne vous ne cache pas, très rude.
Je ne me permettrai pas de définir le bonheur en général, mais je peux vous donner ma propre définition, qui me suit, qui me construit chaque jour qui passe, malgré l’adversité et la maladie. En 2008, lorsqu’on m’a diagnostiqué une sclérose en plaques, j’ai cru que le bonheur m’avait fui, qu’il ne voulait plus de moi, qu’il avait mieux à faire ailleurs, auprès d’autres personnes qui le méritaient. Je me suis posé beaucoup de questions qui sont restées sans réponses. En fait, il ne m’avait pas quittée, il avait simplement laissé la place au pire, parce que je l’avais laissé faire. Je n’arrivais pas à me battre parce que je n’en voyais pas l’utilité. Je m’imaginais déjà en chaise roulante, incontinente, ne sachant plus parler correctement, devoir dépendre des autres.
Alors, à quoi bon ! Au fil des années, j’ai fait mon deuil de mes ambitions professionnelles, ma famille m’a aidée, entourée, encouragée et a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui : une femme heureuse, épanouie, qui profite du bonheur dès que c’est possible. Comment, me direz-vous ?
Chaque moment est propice au bonheur : écouter de la musique à fond tout en cuisinant et en dansant (quand la sournoise m’en donne la possibilité), me regarder dans le miroir et mettre en avant ma confiance en moi, avoir été capable de faire 20 km de vélo d’appartement, voir mes proches heureux, sourire bêtement à la vie en regardant les nuages passer au-dessus de ma tête.
Un jour, quelqu’un m’a dit : « Larème, pour vivre heureux et dans le bonheur, vivons cachés » !
Non, non et non ! Pour connaître le bonheur, ouvrons-nous au monde qui nous entoure, croyons en l’avenir sans oublier notre passé, vivons pleinement le présent qui nous guide vers notre destinée. Apprenons à prendre du plaisir avec de petites choses. Pour ma part, l’un de mes plus grands bonheurs (parmi tant d’autres) c’est d’avoir pu réaliser un rêve : écrire, me publier et être lue. Ce bonheur-là est une réelle thérapie dont je me sers pour lutter contre la maladie.
Ne croyez pas que je vis dans un monde de Bisounours. Nous évoluons dans une réalité qui fait peur, de par l’actualité dans laquelle nous baignons. Mais ne nous arrêtons pas à ça, dépassons nos peurs, nos craintes, voyons la vie comme un calendrier de l’Avant et, chaque jour, ouvrons un tiroir qui nous apporte un moment de joie, de plénitude, de bonheur.